Stic-Hebdo |
No 25. 6 septembre 2004
Sommaire : Trois questions à Alain Quilliot (Asti 2005) | L'actualité de l'été | Théories et concepts | Enseignement | Dans les entreprises et les administrations | Manifestations | La recherche en pratique | Détente
La montée en puissance de Clermont-Ferrand dans le domaine des Stic, qu'il s'agisse d'enseignement, de recherche ou d'implantations industrielles, en font le site naturel d'Asti 2005.
Stic-hebdo : Assisté de Marc Richetin, vous avez accepté la présidence du congrès Asti 2005, qui se tiendra à Clermont-Ferrand du 24 au 28 octobre de l'année prochaine. Quels en sont les objectifs ?
Alain Quilliot : Comme en 2001, il s'agit de réunir les
associations membres de l'Asti et leurs adhérents de façon transverse,
et d'autre part d'ouvrir un forum où pourra être abordée
la prospective scientifique et technologique et menée une réflexion
sur les dispositifs d'enseignement supérieur et de recherche dans nos
domaines et la pénétration de nos technologies dans la société
(métiers, emploi). Il s'agit donc de tracer l'actualité des Stic
à travers les enjeux, les identités et les problèmes actuels
de leur développement. Il faut enfin que les échanges ne s'arrêtent
pas aux frontières de la communauté, mais s'ouvrent sur l'extérieur.
D'où une organisation en trois journées, chacune colorée
par un thème :
- institutions, politiques publiques et prospective,
- articulation recherche-innovation-industrie,
- formation et métiers.
Chaque journée comportera des sessions plénières et des sessions thématiques. Ainsi pourront aussi bien s'exprimer la réflexion ou le travail de telle association dans son domaine que ses apports à des thèmes transversaux. En effet, les associations membres de l'Asti ont chacune leur spécificité. Certaines sont par nature centrées sur une technologie précise, intéressent une communauté bien délimitée. Il est important pour elles d'organiser des colloques spécialisés, d'autant plus que dans notre domaine des Stic, la mécanique de publication dans les congrès et colloques a créé une déontologie spécifique, remplaçant pour une part ce qui passe dans d'autres disciplines par médiation les revues.
D'autres associations membres de l'Asti, en revanche, sont des sortes de semi-syndicats, défendent des corporations d'enseignants, de chercheurs ou de professionnels, appelant des réflexions plus transversales. On sent donc bien qu'il y a un problème d'identité globale de la communauté des Stic en général. L'un des rôles de l'Asti, tout particulièrement lors de ses grandes rencontres périodiques, est de trouver des objectifs qui puissent être partagés.
Enfin, il faut que ces réflexions ne se limitent pas à des échanges au sein de la communauté, mais s'ouvrent sur l'extérieur.
Stic-hebdo : Pourquoi organiser le congrès à Clermont-Ferrand ?
A. Q. : Parce que la ville et la région ont connu un fort développement en matière d'activités Stic depuis une dizaine d'années.
D'abord au niveau du dispositif de formation. En 1994 a été
créé l'Isima, école d'ingénieurs recrutant sur les
concours communs de Polytechnique, donc dans le même réseau que
l'Ensimag à Grenoble, l'Enseiht à Toulouse et l'Enseirb à
Bordeaux. Au sein de l'université Blaise Pascal, ont été
mis en place licence, maîtrise et DESS en informatique et, tout récemment,
un mastère. Nous nous inscrivons, bien entendu, dans la logique du LMD.
Enfin, l'IUT, qui comporte depuis longtemps un département d'informatique,
a ouvert ces dix dernières années, des départements
- GTR (Génie télécommunications et réseaux), à
Clermont-Ferrand,
- Imagerie au Puy-en-Velay,
- Bio-informatique à Aurillac,
- SRC (Services, réseaux, communications) à Vichy,
- Génie logistique et transports à Montluçon.
L'ensemble représente un bon millier d'étudiants.
Quant au dispositif académique de recherche, la montée en puissance se traduit par la progression continue du Lasmea (dirigé par Marc Richetin), orienté électronique, vision artificielle, électromagnétique, automatique. Né au début des années 1990 de la fusion d'un laboratoire de physique orienté vers les composants pour la microélectronique et d'un autre à forte composante vie artificielle, c'est un des laboratoires les mieux placés dans le domaine des véhicules intelligents.
Le laboratoire Limos (Laboratoire d'informatique, modélisation et optimisation des systèmes), dont je suis le directeur, a été créé en 1995, en parallèle avec l'Isima.
Parallèlement à ces deux unités mixtes, la région compte un laboratoire orienté vers la géométrie discrète (soutenu par l'IUT) un laboratoire d'imagerie médicale, l'Irem (soutenu par la Faculté de médecine).
Enfin, récemment, une fédération de recherche CNRS s'est organisée autour du projet régional Technologies de l'information, de la mobilité et de la sûreté. Elle regroupe le Lasmea, le Limos, un laboratoire de mécanique (qui n'est pas du CNRS) et une unité du Cemagref.
Stic-hebdo : L'environnement industriel est-il favorable aux Stic?
A.Q. : Au niveau des métiers et des emplois, la place clermontoise n'est pas historiquement forte dans ce secteur, mais plutôt dans ceux de l'agro-alimentaire, de l'hospitalier et, bien entendu, du pneumatique et de la mécanique. Mais l'actitivé Stic s'étoffe, de façon concomitante avec la création de l'Isima, du fait de la stratégie du groupe Michelin. Il a fait venir sur l'agglomération clermontoise des sociétés comme IBM, notamment, qui gère actuellement l'externalisation des activités informatiques du groupe industriel. S'est implantée aussi la société Cap Gemini, avec une importante unité qui devrait atteindre 400 emplois d'ici à quelques années et emploie déjà 180 professionnels. Unilog fait construire un nouveau bâtiment dans la pépinière de la Part-Dieu. On peut citer encore Sopra.
Un certain nombre de "jeunes pousses" sont nées sur l'agglomération, dont plusieurs sont l'émanation de projets portés par d'anciens étudiants. L'Isima en héberge quelques unes. Certaines ont connu des succès importants.
Ainsi, Clermont-Ferrand se présente comme un site dynamique propre à donner toute son attrait à un congrès comme Asti 2005. D'autant que c'est une ville agréable, et même chaleureuse, en particulier dans son centre historique. Elle est aussi le coeur d'une région attrayante, pas assez connue. Il y fait bon vivre. C'est une région de paysages magnifiques, avec une dizaine de lacs importants, dont certains hérités de cratères volcaniques. Le patrimoine historique est prestigieux, en particulier pour les églises romanes, à commence par Notre-Dame du Port à Clermont et jusqu'au Puy-en-Velay, en passant par Saint-Nectaire, Orcival, Saint-Saturnin. Le patrimoine gastronomique n'est pas à négliger non plus.
Nous serons donc heureux d'accueillir le congrès sur notre campus des Cézeaux. Il dispose de deux grands bâtiments, un qui est propre à l'Isima, l'autre que nous partageons avec une autre école. L'accès à la ville est assez facile en avion et en voiture (liaisons autoroutières avec Paris, Lyon, Montpellier, presque Bordeaux), plus difficile en train (sauf depuis Paris). Et Stic-Hebdo vous tiendra régulièrement au courant de la construction de notre programme, jusqu'à notre rendez-vous d'octobre 1005.
Propos recueillis par Pierre Berger
Pierre Gattaz, porte-parole de la filière électronique, et les présidents des groupements professionnels de la filière ont adressé à Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie, un livre bleu des grands programmes structurants.
Partant des besoins sociétaux les industriels ont dégagé
huit priorités :
- Internet très haut débit (du 100 mégabits pour tous)
et TVHD (la révolution numérique),
- automobile intelligente et sécurisée,
- sécurité du territoire : une priorité européenne,
identité numérique,
- domotique et efficacité énergétique,
- technologies pour la santé,
- microtechnologies et technologies de base pour l'électronique.
Le projet de rapport
Thélot" sur l'enseignement a de quoi laisser amers ceux qui se consacrent
depuis trente ans à la promotion de l'enseignement de l'informatique
dans l'enseignement général. On connaît depuis longtemps
la théorie du "socle de base" (cf. aussi le "Smic culturel"
prôné par la commission Fauroux) mais, pour ce qui concerne l'informatique
et les TIC on n'avait jamais atteint un tel vide. Ainsi, on peut lire en page
33 du projet (Scolarité obligatoire ): " La Commission Thélot
demande : l'identification d'un socle commun énumérant ce qui
est indispensable, par exemple les fonctions primordiales suivantes : lire,
écrire, compter, s'exprimer (y compris en anglais de communication internationale),
cliquer et vivre en société".
L'EPI défend une conception plus ambitieuse de la culture commune indispensable
au XXI° siècle. Elle passe par un enseignement structuré,
évolutif et ambitieux de l'informatique et des TIC qui ferait des élèves
et des futurs adultes des utilisateurs avertis mais aussi, pour un grand nombre
d'entre eux, des créateurs et des concepteurs. Mais il ne s'agit que
d'un projet. Espérons que la version définitive intégrera
plus d'exigence et une définition rigoureuse des connaissances et des
compétences à acquérir dans ce domaine crucial pour l'avenir.
Jacques Baudé, pour l'EPI.
Sur ce thème :
- blocsom
- Editic
- le moteur de recherche en page d'accueil (chercher: enseignement informatique)
- le CD-Rom "15 ans d'articles de l'EPI".
Sous ce titre, Le Monde Informatique du 2 juillet a monté un dossier de 7 pages. En résumé : "Discontinuité de l'investissement, manque de pilotage et mauvaise coordination avec l'industrie, notamment européenne : les maux de la recherche informatique française sont connus et récurrents. Dans ces conditions, le bilan de la recherche et la qualité des chercheurs restent honorables. Mais évidemment insuffisants. " A noter une carte de France des laboratoires et une interview de Gilles Kahn (président de l'Inria) qui lance : "Des centres en France... plutôt qu'à Bangalore ou Shanghaï".
La critique n'a pas aimé le film I, Robot, de Will Smith, inspiré par le célèbre ouvrage d'Isaac Asimov. Du point de vue cinématographique, le film tombe dans tous les clichés du genre, notamment avec une profusion de combats en images de synthèse à la manière de Matrix, facilités par le fait même que les robots sont plus faciles à dessiner que les hommes. Le scénario lui-même est loin des finesses d'Asimov, qui développe progressivement les contradictions de ses trois lois pour aboutir à une prise du pouvoir (relativement douce) par des robots protecteurs de l'humanité. Mais, d'un point de vue philosophique, Will Smith ouvre une voie intéressante à la réflexion sur le post-humain : un robot peut devenir humain, mais alors il se trouve confronté au même problème que les hommes : quand il a accompli sa tâche, que doit-il faire de sa liberté ?
Jusqu'au 19 septembre, la villa Tamaris à La Seyne sur Mer présente une exposition rétrospective consacrée à l'oeuvre de Nicolas Schöffer, l'un des principaux artistes de l'art cinétique (fondé sur la vibration rétinienne et sur l'impossibilité de notre oeil à accommoder simultanément le regard à deux surfaces colorées, violemment contrastées). Article signé Sophie Latil dans Le Figaro des 21-22 août. Les anciens liront sa conclusion avec quelque mélancolie : "... une partition destinée à être jouée dans la société dans le seul souci d'engager l'art dans l'épanouissement de l'homme. Tandis qu'aujourd'hui les jeunes générations sont élevées sous l'apanage de l'incertitude et de la crise économique, cette idéologie fait sourire". P.B.
"D'UML à MDA, en passant par les méta modèles", c'est l'article de tête, signé d'Antoine Clave, de la lettre d'Adeli pour l'été 2004. On y trouve des définitions, mais aussi des approches pour la mise en oeuvre. Dans le même numéro : stratégies de déploiement d'un projet de GCL, pratique des estimations de charges (Cocomo, points de fonction...), "ménagement" des coûts, gestion des ressources humaines et motivation, résistance au changement, avatars de l'information, le web et l'intelligence collective.
Le montage de la vidéo sur la journée d"étude Interfaces adaptatives est en ligne. Contact : maestre@msh-paris.fr
Serge Courrier vient de publier aux PUF le manuel pratique Internet pour les journalistes. (environ 200 pages, 35 euros). Serge Courrier collabore comme journaliste spécialisé en sciences et en nouvelles technologies à de nombreuses publications. Chargé d'enseignement Internet à l'Institut national des techniques documentaires (INTD), il anime également des stages à l'Association des professionnels de l'information et de la documentation (ADBS) et forme les journalistes aux stratégies de recherche d'information via Internet.
Signalons qu'il existe un site web portant le même titre (URL : http://www.cyberjournalisme.net/)
A Marseille, artistes et handicapés ont entamé un dialogue inédit par le biais des nouvelles technologies, à la recherche de nouveaux territoires imaginaires. Annick Rivoire leur consacre deux pages dans Libération du 13 juin. La perspective de Louis Bec, fondateur et président du Cypres, n'est pas celle d'une thérapie, d'une aide utilitaire aux handicapés (motricité, qualité de la vie quotidienne et des soins). Il s'agit de "penser que des êtres humains de conformations différentes peuvent avoir des regards différents sur le monde et des potentialités imaginaires aussi importantes, justement parce qu'ils sont dans une position décalée".
Nous avons mis en ligne le 30 août, sur le dictionnaire des Stic, une notice générale sur les IHM (interfaces/interactions homme machine). Ce texte est proposé à titre expérimental. Toutes corrections, critiques, observations et suggestions seront les bienvenues à la rédaction.
Au Japon, la mise en circulation d'un nouvel e-book à papier et encre électroniques révolutionne le marché du livre et des médias, écrit Michel Terman dans Libération du 17-18 juillet.
Où s'arrêtera l'intelligence, si même les valises s'en mêlent ! En l'occurrence, il s'agit de valises destinées aux transfert des billets de banque, et qui maculent les billets transportés quand elles détectent une anomalie (Le Parisien du 17 juillet). La technologie a quelques années déjà, mais fait parler d'elle car elle menace sérieusement le métier des convoyeurs de fonds.
Comment traduire "on demand" ? L'insistance d'IBM à promouvoir le concept de "on demand", à propos d'informatique et plus généralement de "business" devrait susciter la réflexion, à la fois positive et critique, des observateurs. Ce concept "vise à transformer l'informatique, tant matérielle que logicielle, en une prestation banalisée que les entreprises achètent auprès d'un tiers et consomment en fonction de leurs besoins, à l'instar de l'électricité ou de l'eau. A ce sujet, les Anglo-saxons parlent de "commoditisation" de l'informatique. Et de même qu'il existe des centrales produisant du courant électrique, il existerait, selon cette approche, des "centrales informatiques" fournissant à la demande puissance de calcul et applications." (Article de VNUnet).
Quelques remarques sur cette expression.
- L'idée n'a rien de neuf : les services informatiques sont aussi anciens
qu'elle, et IBM était déjà le premier fournisseur de services,
y compris en France, dès l'époque de la mécanographie à
cartes perforées, avant la deuxième guerre mondiale.
- La montée des réseaux en bande passante et la baisse des coûts
de transmission en facilitent l'usage.
- De nouvelles expressions sont régulièrement lancées sur
le marché pour relancer l'intérêt : service bureau (années
50), time sharing (années 60), différentes déclinaisons
du préfixe télé- (années 70), facilities management,
RVA et SVA (années 80), externalisation, ASP/FAH (années 90),
services web, et tout récemment "utility computing" par Veritas
(LMI du 2/7/2004).
- Le point faible du concept est l'impossibilité d'y pratiquer un retour
d'expériences sérieux, voir simplement une mise en concurrence
équitable. En effet, ces prestations se prêtent à une grande
diversité de clauses contractuelles. Elles exigent l'adaptation à
des conditions particulières à chaque entreprise comme à
une conjoncture économique et technique évolutive. Et, de toutes
façons, ni les clients ni les prestataires ne sont prêts à
communiquer sur les prix et encore moins sur les résultats obtenus. Un
bref espoir était intervenu au milieu des années 1990 avec le
"packaging des services". Il ya deux ou trois ans, les "services
web" pouvaient laisser attendre une sorte de marché, à la
limite automatisé, de prestations standardisées. On en est loin
pour l'instant.
Alors "on demand" restera sans doute un terme sans traduction officielle, et sans signification bien précise autre que "confiez-nous vos affaires, nous nous occupons du reste". P.B.
On peut se servir de l'ordinateur et du web pour la création artistique. On peut aussi, mais c'est rare, le prendre comme sujet pour une oeuvre d'art. C'est rare, et il y a donc lieu de signaler les reprises d'écran en peinture à l'huile signaléees sur le site Le site.
Stéphane Dayet (Le Monde du 19 août) raconte l'histoire de Robert Moog, inventeur du premier synthétiseur commercial, toujours dans le vent avec les nouvelles technologies et la vague "rétrofuturiste", qui s'exprime dans son Minimoog voyager. Un encadré rappelle l'apport fondamental de Lev Theremin, inventeur du premier synthétiseur, présenté pour la première fois en 1920, avec son IHM originale "le volume et la hauteur des notes varient selon la distance des mains aux antennes".
Lucien Sfez[1] nomme « surcode » le fait de croiser divers codes pour représenter un même aspect du monde réel. Il attend du surcodage une « déviance » susceptible de « dynamiser les sociétés ». Laissons les digressions politiques et psychanalytiques qui encombrent son texte et concentrons nous sur son contenu logique. Nous découvrons alors sous ce qu’il appelle « surcode » des notions qui sont familières à nous autres praticiens. C'est à quoi nous invite Michel Volle.
Image et vie privée. par Daniel Becourt. L'Harmattan. 350
pages, 29 euros.
Sous le titre "Image et vie privée", le livre expose les défis
que jette au Droit l'image sur la personne humaine, telle que les techniques
modernes permettent de la débusquer et de la répandre. De sa capture
jusqu'à sa circulation, il met en scène tour à tour trois
protagonistes : l'auteur qui fixe l'image, le sujet qu'elle représente
et le tiers qui la produit et la diffuse. Ce propos serait incomplet s'il omettait
de signaler une séquence de questions-réponses évoquant
en raccourci quelques grands thèmes du sujet : la création, la
communication, la vie privée, etc. (Communiqué de l'éditeur)
Nicolas-Jacques Conté (1755-1805), un inventeur de génie.
par Alain Queruel. L'Harmattan, 211 pages, 19 euros.
Des crayons à l'expédition d'Egypte en passant par l'aérostation
militaire, l'auteur fait revivre la vie exaltante de ce génie relativement
méconnu que fut Nicolas Conté. Car ce dernier ne fut pas que l'inventeur
des crayons : sa puissance créatrice a permis de sauver l'expédition
d'Egypte de Bonaparte du désastre scientifique le plus complet. (Communiqué
de l'éditeur).
NDLR. La rédaction de Stic-Hebdo sera heureuse de recevoir des images de ses lecteurs équipés de téléphones portables... si elles ont un rapport suffisant avec l'actualité des Stic, bien entendu. Notre courriel.
La sécurité à l'ère numérique.
Revue Les cahiers du numérique. no 3/4-2003. Sous la direction de Michel
Riguidel. Hermès/Lavoisier. 242 pages, 60 euros¨
Virus, spam, contenus illicites, fraude sur les cartes bancaires, écoutes
téléphoniques, atteinte à la vie privée, intelligence
économique, cyberguerre, hackers et Big brother désignent les
menaces propagées par internet et la téléphonie mobile.
La sécurité informatique a changé de visage suite au développement
des technologies de l'information et de la communication. Avec l'apparition
de la mobilité et l'incursion du multimédia dans le monde numérique,
elle est devenue un champ pluridisciplinaire de recherche en plein essor.
L'état de l'art technique et le volet des usages sont exposés
: cryptologie classique, cryptographie quantique, infosphères, paradigmes
virtuels, tatouage, infrastructure de confiance, sécurité des
réseaux sans fil, enquêtes avec perquisition d'ordinateurs, protection
de la vie privée, aspects sociologiques.
Ce livre élargit la vision de la sécurité moderne et concourt
à la compréhension des nouveaux enjeux de l'éclosion du
patrimoine numérique des citoyens (données personnelles), des
entreprises (échanges électroniques, gestion des droits, propriété
intellectuelle) et de l'Etat (fichiers, gouvernance numérique). (Communiqué
de l'éditeur)
Aspects organisationnels des SIG. Traité Igat (Information
géographique et aménagement du territoire, série géomatique).
Sous la direction de Stéphane Roche et Claude Caron. Hermès/Lavoisier.
316 pages, 85 euros.
Portée par le développement croissant d'application des technologies
de l'information, ainsi que par le recentrage quasi-systématique des
activités humaines autour des questions territoriales, la société
de l'information géographique prend de l'ampleur.
Cet ouvrage s'interroge d'abord sur la nature de cette société,
sur les enjeux humains, organisationnels et sociaux, et sur les relations complexes
entre les sociétés, les organisations et les technologies géomatiques.
Ce livre vise à approfondir les dimensions organisationnelles et sociales
des SIG. Après une mise en perspective globale et historique de l'évolution
de la société de l'information géographique, et son rattachement
au champ des technologies de l'information, ce livre propose aux lecteurs de
mieux comprendre les enjeux et les problématiques de la mise en oeuvre,
de la diffusion et de l'usage social des SIG dans les organisations. Le lecteur
est ensuite invité à explorer différents contextes organisationnels
et sociaux de mise en oeuvre et d'usage des SIG, dans une perspective thématique
de concertation et de participation, sur des champs géographiques et
culturels variés (Europe, Etats-Unis, Canada...). (Communiqué
de l'éditeur)
Pour les poids lourds, Transports et technologies de juillet/août 2004
recense quelques innovations (assistance au freinage, caméras pour les
angles mors, anti-dérapage, aide à l'attention du chauffeur).
On insiste bien sur la volonté "de créer des technologies
qui n'aient plus vocation à remplacer le conducteur, mais à l'assister
dans son travail sans, de surcroît, le gêner".
(Dépêche AFP, qu'exceptionnellement nous nous autorisons à reproduire). Du cartable électronique au manuel numérique, l'informatique a fait depuis une dizaine d'années son entrée dans les écoles mais, du fait des problèmes de maintenance et du manque de personnel qualifié, le tableau noir a encore de beaux jours devant lui.
La 25e Université d'été de la communication d'Hourtin (Gironde) a été récemment l'occasion d'un bilan sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC).
Dans la région Aquitaine, un peu mieux équipée que la moyenne, un lycéen sur cinq disposera à la rentrée d'un ordinateur, contre un pour 12 en 1998.
"Quand on a reçu le nouveau matériel on s'est demandé: qu'est-ce qu'on va en faire ?", se souvient Fabienne Saint-Germain, professeur d'histoire-géographie dans un collège des Landes, département pilote en matière d'informatique.
Trois ans après le lancement du programme "un collégien, un ordinateur" destiné aux classes de troisième, cette jeune enseignante, enthousiaste et loquace, vante les cartes animées qui facilitent la compréhension et les encyclopédies sur ordinateur qui, selon elle, favorisent l'égalité des chances.
"Avec tous ces outils, mon cours a évolué mais il reste plein de choses à inventer", souligne-t-elle. Comme beaucoup d'enseignants, elle considère cependant que les TIC ne remplacent pas les méthodes traditionnelles.
Les pannes:
"C'est un outil supplémentaire qui demande plus d'investissement des enseignants", remarque Christine Netzer, chef de projet multimédia aux éditions Hatier.
Aussi, beaucoup gardent des réticences. "Dans mon établissement, nous avons 40 ordinateurs dont un grand nombre de plus de 8 ans, et beaucoup de professeurs refusent de s'y mettre car ils sont incapables de gérer les pannes", explique un professeur du Lot-et-Garonne.
"Le principal problème est celui de l'assistance technique et des professeurs qui ne sont pas motivés", renchérit Jean-Louis Charles, un parent d'élève FCPE dans les Landes.
"C'est un vrai problème", reconnaît Christian Marre, directeur général adjoint au conseil régional d'Aquitaine.
Pendant longtemps, l'assistance technique était assurée par des professeurs passionnés d'informatique mais ils sont de moins en moins disponibles. Les emplois jeunes ont ensuite exercé une fonction de maintenance et d'accompagnement pédagogique mais ils tendent à disparaître.
"Des ouvriers professionnels sont actuellement formés mais aujourd'hui, il n'y en a pas encore un par lycée", précise M. Marre.
De plus, si les futurs enseignants reçoivent un minimum (NDLR : c'est le mot juste!) de formation dans les IUFM, beaucoup de ceux qui sont en poste depuis plusieurs années n'en ont jamais eu. "Chacun se débrouille", raconte cette "prof" parisienne.
Autre source d'inquiétude: la disparité d'équipement sur
le territoire.
Ainsi, si les Landes comptent 6.249 ordinateurs, le département voisin
du Lot-et-Garonne en possède près de six fois moins. Une enseignante
d'Agen déplore ainsi que son collège "reçoit chaque
année un budget équivalent au prix d'un demi-ordinateur".
© AFP.
Faut-il rappeler que nous sommes en 2005, 35 ans après les débuts de l'informatique dans l'enseignement général (expérience des 58 lycées) ?
Réalisé sous la direction de Jacques Naymark et Christian Depover,
ce quatrième numéro de la revue met l’accent sur les enjeux
et les usages en consacrant une partie importante à des témoignages
directement issus de la pratique de la e-formation, version française
du e-learning, dans les entreprises. La prise en compte de la portée
internationale du phénomène a servi de fil conducteur aux rédacteurs
afin de permettre à chacun de mieux saisir l’ampleur des enjeux
associés au déploiement des nouveaux dispositifs de formation.
La diversité des publics est également abordée car la formation
ouverte et à distance concerne aussi les publics faiblement qualifiés.
Le choix des contributions a parallèlement été guidé
par le souci de donner au lecteur une vision la plus diverse possible des nombreuses
facettes de la e-formation, de ses tendances et de ses convergences avec le
« knowledge management » tant dans ses aspects pédagogiques
et techniques qu’économiques et sociétaux.
Cette revue scientifique sur l’enseignement à distance, est co-éditée par le Cned et les éditions Hermès-Lavoisier. Liens : Revues Lavoisier, DS revues, Le Cned.
Art et savoir. De la connaissance à la connivence, par Mario
Borillo, Alain Cambier, Inès Champey, Jean-Claude Desmerges, Eliane Escoubas.
Sous la direction d'Isabelle Kustosz. L' Harmattan. 420 pages, 33,50 euros.
L'ouvrage mêle les recherches d'artistes, de philosophes, de sociologues,
de scientifiques, d'historiens de l'art et d'enseignants afin de pointer l'art
au coeur de diverses confluences discursives. Rassemblant des analyses théoriques
actuelles qui constituent autant de "savoirs réflexifs sur l'art",
l'ouvrage apporte aussi un éclairage sur certains dispositifs pédagogiques
où l'art et les savoirs sont appelés à se rencontrer, s'entendre
et collaborer et que l'on pourrait considérer en quelque sorte comme
des "savoirs par l'art". (Communiqué de l'éditeur)
Un article paru dans Entreprises et Carrières du 08 juin dernier, nous apprend que l’Ecole Supérieure de Gestion (ESG) utilise depuis 2002 des modules de e-learning pour former ses 4000 étudiants à la bureautique. Selon Armand Derhy, le directeur des études de l’ESG, si les deux premières années furent difficiles, il semble que la bonne équation a été trouvée pour cette année scolaire et que « la prise de conscience par les professeurs de la baisse du nombre de copies à corriger semble faciliter les choses ». En parallèle, l’ESG est devenue centre de test PCIE, et tous les étudiants doivent passer ce dernier, ce qui représente « l’incitation forte qu’il manquait » au départ selon Armand Derhy. Pour d’autres témoignages de Grandes Ecoles, Le site.
Rubrique animée par Jacques Baudé
Six mois jour pour jour après la diffusion du texte du Projet pour le CNRS, Bernard Larrouturou, directeur général, fait le point sur son avancement dans un entretien disponible sur l'intranet CNRS, qui a fait l'objet d'un entretien.
Alors que le projet s'engage dans une phase plus active, il souligne que le
dernier trimestre 2004 sera marqué par les étapes importantes
que sont d'une part, la tournée de rencontres avec les directeurs d'unité,
en régions et à Paris, qui se déroulera entre le 11 octobre
et le 17 novembre prochains, et d'autre part, le conseil d'administration du
16 décembre 2004 au cours duquel un plan stratégique sera soumis
à l'approbation des membres.
En ce qui concerne la réforme de l'organisation de l'établissement,
il rappelle qu'un plan de travail structuré en douze chantiers a été
établi, chacun des chantiers étant suivi par un membre de l'équipe-projet
coordonnée par Jean-Michel Lemaire (chargé de mission pour le
Projet). Parmi les chantiers ouverts dès septembre, figurent notamment,
des expérimentions avec cinq établissements d'enseignement supérieur
en matière de "partenariats rénovés avec les établissements
d'enseignement supérieur".
Le directeur général annonce par ailleurs, qu'un découpage en cinq inter-régions a été retenu : Île-de-France, Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Ouest et Sud-Est. Ces deux dernières régions seront sites pilotes et expérimentaux pour la mise en place des directions inter-régionales dès ce mois de septembre. Jean-Marie Hombert, directeur du département des sciences de l'homme et de la société, et Antoine Petit, directeur du département des sciences et technologies de l'information et de la communication, ont été désignés pour conduire l'expérimentation : ils assumeront dans cette perspective la fonction de directeur inter-régional (DIR) respectivement pour l'inter-région Sud-Est et l'inter-région Sud-Ouest.
La première licence française de logiciel libre a désormais
son site web. En ligne
: la licence sous plusieurs formats de lecture, une foire aux questions, ainsi
qu'un mode d'emploi... Rappelons que cette licence, lancée au début
du mois de juillet 2004, est le fruit d'une collaboration entre le CEA, le CNRS
et l’Inria. Lire l'article.
L'Aful signale que le Syntec a mis en ligne son point de vue officiel sur les questions de brevetabilite. Le document.
Systèmes d'information pour la sécurité alimentaire.
L'expérience Aedes en Afrique. par Paul-Marie Boulanger, Denis Michiels
et Christophe de Jaegher. L'Harmattan, 304 pages, 27 euros.
Aedes a accumulé une expérience de plus de 15 ans dans divers
pays d'Afrique. Pour pouvoir dresser rapidement des pronostics et des diagnostics
de sécurité alimentaire, Aedes a développé une méthode
originale qui s'appuie à la fois sur les connaissances empiriques des
populations locales et sur les acquis scientifiques les plus récents
dans des domaines aussi divers que la nutrition et la santé, les causes
des famines et la vulnérabilité, les modes de gestion du risque
et d'assurance dans des économies rurales. (Communiqué de l'éditeur).
Processus d'entreprise pour la gestion. Changements induits par le e-commerce
et le e-business. par Jean-Pierre Briffaut. Hermès-Lavoisier, 256
pages, 50 euros.
L'objectif de l'ouvrage est de présenter, dans une perspective de gestion,
les rôles corrélés de la décision, de l'information
et de la modélisation de l'entreprise. Les avantages de la modélisation
par processus aussi bien pour la gestion traditionnelle que pour la conception
des systèmes d'information sont expliqués.
Le concept d'architecture du système d'information est un élément
clef pour assurer la cohérence entre processus modélisant l'entreprise
et système d'information. Il permet également une utilisation
effective et efficiente du système d'information. Il sert aussi à
retrouver dans la structure du système d'information les processus et
les domaines fonctionnels de l'entreprise.
Enfin, il donne la possibilité de comprendre et d'évaluer les
changements induits par le e-commerce et le e-business, à la fois dans
les processus d'entreprise et dans les fonctionnalités des systèmes
d'information. Les concepts abordés dans cet ouvrage sont illustrés
par des exemples variés (enchères en ligne, CRM, ventes par site
web).
Article de synthèse dans Transports et technologies de juin 2004 (cinq pages, signées par Renaud Chasle) . "L'informatique donne aux transporteurs les moyens de mieux connaître leur activité, de l'optimiser et ainsi d'améliorer leur rentabilité et le service qu'ils proposent à leurs clients. Solutions distinctes et répondant à des problématiques distinctes, l'informatique mobile et l'informatique embarquée semblent néanmoins complémentaires".
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour commencer l'année en finesse.
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.